A court d'entrées pour brancher vos synthétiseurs... que faire ?

Ca y est, vous arrivez à la dernière entrée, ce synthétiseur vous a fait de l’oeil, votre banquier aussi, et vous avez craqué… Trop bien !

Mais que faire, pour le prochain synthétiseur, qui arrivera rapidement… même si vous avez juré que ce serait le dernier…

6 solutions pratiques lorsqu’on se trouve à court d’entrées…En fonction des cas, et du budget de chacun.

6 solutions pour contourner le manque d’entrées sur votre table de mixage ou votre carte son

La première chose à faire, est déjà d’être sûr d’avoir exploité toutes les entrées. Parfois, on raisonne uniquement jack, et on ne pense pas aux entrées SPDIF.

Imaginons que vous êtes à cours d’entrées Jack.

Solution 1 : un mélangeur RX1602 de Behringer

Un appareil qui est ni plus ni moins qu’une autre table de mixage au format rack 19″, que vous connectez dans une entrée de votre table de mixage ou carte son..
Par exemple le boitier RX1602 de Behringer (environ 80€), permet de mélanger 8 voies stéréos soit 8 synthétiseurs avec des sorties stéréos..
Vous pourrez enregistrer les 8 synthétiseurs en simultané, mais non en piste par piste, juste en global. A moins de muter chaque synthétiseur.
il existe d’autres mélangeurs le Behringer RX1202FX (150€), l’ART MX822 (259€), l’Alesis Multimix 10 (269€), le Tascam LM-8ST (399€),

Solution 2 : utiliser les prises Adat

Si vous disposez d’entrée et de sortie Adat, c’est une option intéressante. Car avec elle vous pourrez :

• utiliser quasiment n’importe quelle carte son équipée aussi de ports ADAT
• brancher une autre table de mixage équipée de port ADAT
• brancher un boitier d’extension adat (Behringer ADA8200, etc.)
• transporter un signal numérique et donc un son de bonne qualité, sans perte.

Par contre, il faut acheter des cables ADAT, vérifier le bon type de connecteur (voir mon article dédié aux câbles). Et aussi prévoir des réglages autour de la synchronisation de l’horloge, de qui est maitre ou esclave et de la fréquence.

Voir d’ajouter un cable BNC pour garantir une bonne synchronisation.
Voici un tuto pour vous expliquer le principe de connexion et les réglages à prévoir autour d’une connexion ADAT.

Solution 3 : une extension de votre table de mixage

Certaines tables de mixages permettent d’ajouter des cartes d’entrées supplémentaires (selon les modèles).
par exemple, la Yamaha 01v96I vous offre la possibilité d’ajouter des cartes d’entrées et de sorties. C’est la même chose, pour des tables comme les Behringer, les Mackie, Allen & Health, Presonus, etc.

Solution 4 : le PatchBay

Ce boitier, souvent moins utilisé par les débutants, peut permettre de connecter plus d’appareils sur la même entrée. C’est véritablement un allié très pratique, pour faciliter les connexions, les liaisons temporaires pour le besoin d’un morceau.

Il faut être clair, il ne permet pas d’augmenter les entrées, juste de pouvoir choisir un synthétiseur, plutôt qu’un autre pour une même entrée. Donc pas d’enregistrement possible de 2 ou X synthétiseurs à la fois sur la même piste. Cela reste néanmoins une solution possible.

Et il présente un autre avantage : permettre de tout cabler sans devoir passer sous le bureau (et vous cogner la tête) et de préserver les connectiques de votre table de mixage ou de votre carte son (par exemple).

Par contre son inconvénient c’est de demander un paquet de cables, pour déporter toutes ces connexions sur le devant de votre bureau.

Découvrez l’article consacré au patchbay, pour savoir l’utiliser, le choisir et le mettre en place.

Solution 5 : une autre table de mixage ou une autre carte son

Regardez s’il est possible de mettre en cascade votre table de mixage, ou votre carte son.
Dans le cas d’une carte son, vous pourrez facilement en connecter une à votre ordinateur sans forcement la raccorder à la précédente. Ce qui ouvre plus de choix en termes de cartes sons.

Solution 6 : la revente de matériel hardware

Je sais c’est un cap difficile, on est attaché à nos machines. Mais cela fait parti également des solutions. Car il arrive que nous stockions du matériel sans trop l’utiliser… Je sais c’est une décision dure à prendre parfois (je l’ai fais pour changer mon setup).
Parfois, cela permet de se recentrer, de moins se disperser dans la composition, et de simplifier son mode de fonctionnement.

Est-ce le moment de passer aux synthétiseurs virtuels ?

Une autre solution, c’est de profiter de cette revente pour franchir le pas : passer sur des synthétiseurs virtuels. Aujourd’hui, il existe de très bons synthétiseurs logiciels chez différents éditeurs (Arturia, Native, Omnisphère, etc…). Qui nécessiteront moins d’entrées, voir pas du tout s’il s’agit de passer via l’usb.

Et quoiqu’on en dise les sons sont excellents, et seul un amateur très éclairé saura faire la différence dans un enregistrement.

Pour retrouver le plaisir du synthétiseur physique, il vous faudra investir dans un contrôleur, un clavier maitre comportant de nombreux contrôles en façade. Vous aurez ainsi le meilleur des 2 mondes, un clavier physique pilotant des synthétiseurs virtuels.

Conclusion

Résumons un peu ce que nous venons de voir ensemble.
Vous avez 7 pistes de réflexion pour dépasser la limite d’entrées de votre matériel :

• Un mélangeur du type RX1602 de Behringer
• Une extension d’entrées avec la connexion ADAT
• Une extension de votre table de mixage à travers des cartes optionnelles
• Le patchbay pour gérer plus facilement vos connexions
• Une autre table de mixage reliée en chaine
• Envisager la revente de matériel que vous n’utilisez pas souvent
• Passer aux synthétiseurs virtuels

Bon j’espère qu’avec ces solutions, vous pourrez continuer à vous faire plaisir et à faire de la musique 😉

Si vous avez trouvé cet article utile, n’hésitez pas à le noter ci-dessous, cela m’encourage à continuer 😉

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